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GPS

50.46890, 5.23507

Le condroz

Se relier au paysage

Champs, ruisseaux, tiges et chavées, voilà un paysage bucolique qui prête à la flânerie et à l'émerveillement. Pourtant, au creux de ces vallées se sont jouées de nombreuses histoires bien tempétueuses. L'homme a façonné ce paysage, ses routes, ses champs, ses forêts et ses maisons. Il est le résultat de siècles d'exploitation intensive de ses ressources : son sol, ses pierres, ses bois et des êtres qui l'ont peuplé. Il fut aussi le témoin des drames de la grande Histoire. En mettant vos pas à la suite de celles et ceux qui y ont vécu auparavant, nous attirerons votre attention sur ce qui, avec le temps est devenu invisible. La flânerie nous amène à regarder autrement. À travers la découverte des points d'intérêts qui parsèment le parcours, nous vous invitons à porter un regard réflexif sur cette campagne enchantée, sur l'empreinte dissimulée et pourtant indélébile que nous y laissons.

Le Condroz : terre nourricière 

Malgré son caractère accidenté, la fertilité du sol condrusien en fait une terre agricole exploitée pour la production de céréales (35%), de fourrage (35 %), de betteraves sucrières et de plantes oléagineuses. Si, pendant longtemps, c'est l'exploitation de vaches laitières qui occupait principalement ce territoire, aujourd'hui, elle ne représente plus que 8% de surfaces utilisées à cet usage.

Comme d'autres régions agricoles de Wallonie, le Condroz a subi les mouvements croissants de disparition de fermes d'une part et de concentration des terres d'autre part, au profit de grandes exploitations. En moyenne, 43 fermes disparaissent par semaine en Wallonie, principalement de petite taille. Parallèlement, chaque année, 2000 hectares de terre perdent leur affectation agricole entrainant une pression foncière sur les parcelles disponibles. 

Monopolisation des terres d'une part par quelques grands groupes et monoculture d'autre part entrainent un appauvrissement de la biodiversité, un risque pour notre autonomie alimentaire et une précarisation grandissante du métier d'agriculteur/ paysan. Dans ce contexte, reprendre une ancienne exploitation et/ou proposer des manières alternatives de production relève de l'engagement voire d'une lutte souvent difficile à mener.