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Place de Belle-Maison

Arnaud Ghys

Utilisant l’appareil photo comme « une clé qui ouvre bien des portes, qui nous donne une raison d’être là où nous ne devrions pas être », Arnaud Ghys explore la société depuis qu’enfant il a reçu son premier appareil photo, ou presque, et découvert le studio Ghisoland à Frameries (succession de Norbert), d’où provenait ce petit Agfa. Pendant des années, il fera des photos avec « une petite ambition: qu’elles ne soient pas uniquement des souvenirs pour moi, et qu’elles puissent être partagées sans ennui ».
Après des études en sociologie, Ghys fait ses armes professionnelles dans l’associatif, aiguisant sa plume entre outils pédagogiques, analyses et plaidoyer politique pendant une dizaine d’années. 
En 2010, il décide de tenter sa chance comme photographe et de se professionnaliser: il investit dans une formation (Ecole Agnès Varda), des lecture et du matériel de qualité. S’il partage aujourd’hui son temps entre des travaux de commande et des travaux personnels, il tient à une approche réflexive de la photographie et intervient notamment dans le programme d’anthropologie visuelle à l’Université du Luxembourg.
Ses domaines de prédilection sont le reportage et le portrait, au service d'une « photographie qui invite à s’arrêter, qui donne à ressentir ou à réfléchir », où le contact et la capacité de mettre en confiance restent primordiaux, que ce soit dans le cadre d’un studio, d’un intérieur, d'une scène de rue. Convaincu que « le temps ne respecte pas ce qui se fait sans lui »: Ghys plaide pour un rythme lent et un rapport ouvert à l'espace. « Mon parti technique est de minimiser les artifices, pour tirer le meilleur d’une situation, d’une personne… et pas le meilleur de l’esbroufe », ajoute-t-il. 
Amateur de musique de jazz et de cafés de caractère, il a publié ses deux premiers livres, Portraits in jazz et Cafés latents, respectivement en 2020 et 2021.