11Le Pav'Art

Le « Pavillon des Arts » (micro-espace d’expositions à l’Athénée de Marchin) poursuit ses objectifs : donner une place à l’art actuel à l’école, organiser la rencontre directe des étudiants avec les œuvres et les artistes, faire entrer les étudiants dans une logique de création.

GPS

50.48191, 5.24517

Anton Kusters

Anton Kusters (Belgique, 1974), titulaire d’un master en Sciences politiques de la KU Leuven, s’intéresse à la condition humaine, explorant la transmission entre générations, le post-témoignage et la perte de l’expérience du temps et du lieu. Il s’inspire d’événements, de récits de vie et d’objets spécifiques, qu’il relie à des histoires politiques et sociales et à des croisements de données. Le processus de recherche et de création détermine le support, les œuvres se présentant finalement comme des vestiges de récits fragmentés. Son extraordinaire « Blue Skyes Project », à propos des Camps de la Seconde Guerre, vient d’être, après avoir circulé de par le monde, acquis par le Victoria et Albert Hall de Londres.

À propos de l’installation « Two Hundred and Sixty-nine Steps, Looking up (2018) + Gavin (2020) » (vidéo projetée verticalement, en boucle, et impression pigmentaire): « La séquence d’images projetée verticalement 'Two Hundred and Sixty-nine Steps, Looking up' est le résultat d’une recherche sur l’histoire de l’ancien camp de concentration SS de Wöbbelin en Allemagne où, lors de la libération en 1945, le lieutenant américain James M. Gavin fut tellement ému par les scènes macabres qu’il découvrit qu’il obligea les villageois voisins à faire une visite d’inspection formelle du camp, pour prendre acte du traumatisme. La séquence d’images projetée verticalement est la représentation de cette visite d’inspection, reproduite au sol ou au plafond, prise 75 ans plus tard au même endroit: une prise de vue photographique à chaque pas, en regardant vers le haut. »

https://antonkusters.com

Florian Tourneux

« La mémoire est la somme de nos expériences, elle forge notre identité. Grâce au témoignage et au récit, nous sommes également capables d’apprendre des expériences d’autres vivants. Cette mémoire va de pair avec un devoir, le souvenir.
Mon but est de questionner la mémoire et de la stimuler. J’aimerais que mes photographies interrogent, invitent à agir et rendent vivante la mémoire du passé. Des lieux présentés sous la forme de paysages, dans leur lumière et leur beauté. Il est impossible de voir ces endroits tels qu’ils sont maintenant et de prendre pleinement la mesure de ce qui s’y est passé. À Birkenau, il n’y avait jamais d’herbe, elle avait été mangée jusqu’aux racines. »

Photographe namurois de trente ans, adepte d’une photographie lente et à distance des bruits de l’actualité, Florian Tourneux poursuit un chemin singulier, sans rythme défini, à géométrie variable, en argentique, avec une sensibilité et une maturité qui l’ont fait remarquer au moment de ses travaux de jury et d’un livre auto-édité à la fin de ses études. Venu à la photographie après une marche jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle, il a obtenu un Bachelier en photographie à l’ESA Saint-Luc à Liège en 2017.

Il a exposé ses photographies dans différents lieux, notamment à l’occasion de la rétrospective « PhotoBookBelge » au musée de la photographie d’Anvers (2020), ainsi qu’aux Territoires de la mémoire (2023).

https://floriantourneux.wordpress.com