8Place de Belle-Maison

Accessible aux personnes à mobilité réduite

GPS

50.47984, 5.22491

Arnaud Ghys

Utilisant l’appareil photo comme « une clé qui ouvre bien des portes, qui nous donne une raison d’être là où nous ne devrions pas être », Arnaud Ghys explore la société depuis qu’enfant il a reçu son premier appareil photo, ou presque, et découvert le studio Ghisoland à Frameries (succession de Norbert), d’où provenait ce petit Agfa. Pendant des années, il fera des photos avec « une petite ambition: qu’elles ne soient pas uniquement des souvenirs pour moi, et qu’elles puissent être partagées sans ennui ».

Après des études en sociologie, Ghys fait ses armes professionnelles dans l’associatif, aiguisant sa plume entre outils pédagogiques, analyses et plaidoyer politique pendant une dizaine d’années.

En 2010, il décide de tenter sa chance comme photographe et de se professionnaliser: il investit dans une formation (Ecole Agnès Varda), des lectures et du matériel de qualité. S’il partage aujourd’hui son temps entre des travaux de commande et des travaux personnels, il tient à une approche réflexive de la photographie et intervient notamment dans le programme d’anthropologie visuelle à l’Université du Luxembourg.

Ses domaines de prédilection sont le reportage et le portrait, au service d'une « photographie qui invite à s’arrêter, qui donne à ressentir ou à réfléchir », où le contact et la capacité de mettre en confiance restent primordiaux, que ce soit dans le cadre d’un studio, d’un intérieur, d'une scène de rue. Convaincu que « le temps ne respecte pas ce qui se fait sans lui »: Ghys plaide pour un rythme lent et un rapport ouvert à l'espace. « Mon parti technique est de minimiser les artifices, pour tirer le meilleur d’une situation, d’une personne… et pas le meilleur de l’esbroufe », ajoute-t-il.

Amateur de musique de jazz et de cafés de caractère, il a publié ses deux premiers livres, Portraits in jazz et Cafés latents, respectivement en 2020 et 2021.

https://www.arnaudghys.be

Moi et mon bistro

Un café, un bar, un troquet, un rade, un bistro, peu importe… un lieu pour taper la discute, refaire le match entre amis, de dépanner mutuellement ou se poser, tranquille… Un « bon bistro » — un beau bistro, un lieu vivant, à la fois ouvert et mélangé — constitue une part non négligeable, essentielle même peut-être, du charme d’un village, de son attrait, de son confort, de sa qualité de vie. Il n’est pas exagéré en tout cas d’affirmer qu’il en est ainsi du bistro de Jean-Pol Ruelle, place de Belle- Maison à Marchin, qui fête en 2023 ses... cent ans d’existence. Une histoire de famille et de tradition, bien entendu. Mais surtout une histoire qui s’écrit au présent, qui va de l’avant, se renouvelle sans cesse sans rien y perdre de son âme — et on parle là tout ensemble du lieu et de sa « bonne âme », son patron, mais aussi de ce qui s’y dit, s’y boit, s’y lit, s’y échange, entre autres choses. Un bar centenaire, ce n’est pas rien ! Les murs en ont vu et entendu, des histoires, des rires, des cris de joie ou de colère ! Un centenaire, ça en a, des choses à raconter ! 

Appel a donc été lancé à toutes les bonnes volontés pour des propositions ponctuelles, aux photographes pour leurs souvenirs de virées, et aux villageois afin de recueillir différents documents, photographies, anecdotes, témoignages... Ces propositions sont aussi l’occasion de renouer, plus que jamais, avec le gout de la fête, avec le plaisir de réunir les Marchinois dans une ambiance débridée, de célébrer comme il se doit ce qui, de tout temps, se maintient comme un lieu emblématique, chaleureux et incontournable de la vie locale.

La récolte de cet appel « Moi et mon bistro » (qui succède au « Moi et mon vélo » de 2021) est à retrouver tout au long du parcours, à travers tirages d’époque et récents, diapos et bâches, au bistro de Grand-Marchin et bien sûr… dans celui de Jean-Pol !