1OYOU

Grand-Marchin, 4
4570 Marchin

Les salles d’exposition et le « Bistro » sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Pas d’accès aux bureaux à l’étage de la « Cure » (escaliers).

GPS

50.46549, 5.23742

Léonard Pongo

Originaire de Huy — région qui le voit revenir après de très larges boucles et détours! —, Léonard Pongo est photographe et artiste visuel, sa trajectoire mêlant et conjuguant préoccupations documentaires et exigences plastiques (ou de mise en forme). Son projet au long cours « The Uncanny » lui a valu plusieurs prix internationaux et une reconnaissance mondiale. Il travaille actuellement sur un autre, tout aussi ambitieux: « Primordial Earth ». Le travail de Pongo a été publié dans le monde entier et a fait l’objet de nombreuses expositions (dont une récente, IncarNations, au Bozar Center for Fine Arts, organisée par Kendell Geers et Sindika Dokolo, ou encore lors de la 3e Biennale de photographie de Pékin au CAFA Art Museum). Il a été sélectionné par PDN en 2016 comme l’un des trente photographes nouveaux ou émergents à suivre, a reçu la bourse Visura en 2017, la bourse Getty Reportage en 2018 et a participé à la Masterclass Joop Swart en 2018.

« Primordial Earth », son dernier projet, a été présenté à la Biennale de Lubumbashi et aux Rencontres de Bamako où il a obtenu le Prix de l’OIF. Il a été exposé au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles à l’occasion de sa première exposition personnelle dans une institution majeure en Belgique en 2021, avant d’être présenté au Musée d’art moderne d’Ostende en novembre 2022.

La carrière de Pongo est partagée entre des projets à long terme en République démocratique du Congo, l’enseignement et le travail en mission. Pongo est également membre du « Photographic Collective ». Son travail figure dans maintes collections institutionnelles et privées.

lpongo.com

Les Concasseurs

Sylvain Descazot est designer et graphiste. Mathieu Lautrédoux est graphiste et architecte de formation. Ensemble, ils sont Les Concasseurs et développent depuis 2013 un travail de recherche questionnant les territoires qu’ils explorent. Ils exploitent les matières organiques et minérales comme trame à la mise en œuvre d’objets sérigraphiés et de volumes manufacturés.

Leur pratique se déroule en trois temps, la déambulation, promenade dans une zone précise, glanage de matières; le concassage, préparation des matières récoltées; et l’archivage, impression en sérigraphie des matières préparées. Chaque épreuve étant géolocalisée, une cartographie sensible s’imprime progressivement sur le papier.

« Nous aimons raconter les territoires que nous explorons au travers des matières glanées, savoir-faire locaux et des individus les peuplant. Pour comprendre et appréhender ces espaces, nous aimons y marcher, arpenter, humer et rencontrer les gens. Les vibrations et résonances de ces lieux nous activent, nous aimons les capter, les retranscrire et les partager avec nos outils, que ce soit de manière graphique, sonore, en sérigraphie, vidéo ou en volumes et objets.

Ici, pour la première fois nous collaborons avec dix personnes le temps d’une semaine, et nous souhaitions créer un vrai dialogue, en les incluant au maximum dans notre processus de création. Car ils sont nos yeux et nos mémoires du territoire à explorer. »
Mené en amont de la biennale, cet atelier résidentiel collectif s’éloigne, pour la première fois à ce point, de ses bases purement « photographiques » mais aussi géographiques puisque, en étroite collaboration avec L’atelier(s) asbl, il s’est déroulé dans les nouvelles installations de ce Centre d’expression et de créativité aux Avins.

https://www.lesconcasseurs.org

Lyoz Bandie

« ‘Je n’ai pas de prénom’ a été le constat vertigineux que j’ai fait un jour. Ou plutôt, je n’en en avais plus. L’ancien était comme un vieux pull moche, un cadeau de famille qu’on nous oblige à porter. Il était démodé, trop grand, trop petit, trop serré, étouffant. Trop féminin.
Un nom, c’est genré, un nom ça raconte une histoire, un nom, on peut en changer. En changer. Oui mais lequel ? Comment choisir ? Cinq noms se succèdent alors, comme des identités passées, potentielles, attribuées ou appropriées.
La Peau du prénom est l’histoire de ma poursuite obsessionnelle d’un nouveau prénom, étape essentielle à mon cheminement et à ma transition sociale. C’est le témoin d’un questionnement de genre, qui d’une forme plurielle et éclectique, raconte un parcours queer non binaire. Une histoire intime et sensible, un coming out, un plongeon entre les genres, invitant chacun.e à interroger cette construction sociale… »

Originaire de Tours en France, Lyoz Bandie (1994) y étudie le droit pendant plusieurs années avant de venir s’installer en Belgique pour entamer des études artistiques.
Iel est diplômé.e avec grande distinction de l’École supérieure des Arts Saint-Luc de Liège en 2021, publiant à l’occasion de son jury et en autoédition un premier (pro)jet de son livre « I don’t have a name », témoin de la quête de son nouveau prénom. Jeune photographe queer, Lyoz questionne le genre dans un cheminement pluridisciplinaire. Une recherche sensible vers de nouvelles libertés… qu’iel prolonge à présent en étudiant et pratiquant la vidéo à l’Académie des Beaux-Arts dans la même ville.

lyozbandie.myportfolio.com/i-dont-have-a-name

Servaas Van Belle

« Les abris pour bétail dans les prés et les champs sont si courants dans le paysage et la culture belges que personne n’y prête attention. Pourtant, la campagne offre toute une série de joyaux architecturaux. Ces hangars et ces granges sont le fruit du travail de l’homme et de la nature, ils dégagent en silence une beauté poignante, même si elle est en train de se dégrader. Ils sont de formes et de tailles diverses, construits avec des matériaux hétéroclites (souvent recyclés) dans une palette de couleurs variées. Elles montrent clairement les ravages du temps, racontent des histoires sans paroles.

Pendant cinq ans, j’ai sillonné la Belgique pour trouver le type de cabanons que je recherchais, en les photographiant toujours dans les mêmes conditions d’éclairage parfaites (autrement dit : un brouillard épais). La photographie d’une étable battue par les intempéries est une allégorie de nos vies : nous nous débattons tous, nous faisons de notre mieux, nous portons des cicatrices et nous finissons tous par mourir à l’horizontale. Les êtres humains ont un profond désir d’abri, de chaleur et de sécurité. C’est ce qui rend ces merveilleuses petites structures si humaines. » — Servaas Van Belle

Photographe de reportage et documentaire, Servaas Van Belle a publié dans de nombreux magazines en Belgique et à l’étranger, principalement sur des sujets liés à l’histoire culturelle, au patrimoine local, à la culture vernaculaire. Pour ce projet particulier, que sa rigueur et son systématisme placent clairement dans la lignée de l’école documentaire de Dusseldorf et du travail des Becher, le photographe s’est rendu aux quatre coins de la Belgique, produisant ce que le photographe Stephan Vanfleteren (qui introduit le livre publié chez Hannibal) a appelé « une ode inédite à ces sculptures anonymes, souvent involontaires, dressées sur un piédestal d’herbe humide au milieu des champs d’encens ».

Cette série a valu à Servaas Van Belle d’être lauréat du Sony World Photography Awards 2023.

https://servaasvanbelle.myportfolio.com

Stage Léon Seleck

Christiane Gronenberg, Fabrice Derzelle, Elsa Thielens, Hélène Lemmens, Jeanne Volvert-Colot et Emeline Kita : au mois de mai 2023 à Modave, six stagiaires ont pu (re)découvrir la photographie argentique, accompagnés par le jeune photographe autodidacte Léon Seleck.

Cet atelier leur a permis de s’essayer au processus complet de cette ancienne pratique finalement pas si ancienne, grande sœur de la photo numérique : de la prise en main de l’appareil au tirage sur papier, en passant par le développement de pellicules et, bien entendu, la prise de vues. Chacun a pu explorer et affiner ses aptitudes selon son rythme et ses envies, expérimenter par la pratique, exercer ou développer son sens de l’observation; et cette exploration était à prendre au propre comme au figuré, dans la découverte des ressources d’un médium aussi bien que des facettes multiples d’un territoire.

Le fil rouge, pour se relier à « Relier », était rouge pâle voire un peu ténu, mais le principal était ailleurs: dans cette invitation lancée à chacun, précisément, de découvrir et d’expérimenter en toute liberté. Il en est résulté une production éclectique et variée, où une sélection a ensuite fait apparaître divers liens, en rapport avec le paysage et le climat qui y sévissait ces jours-là, en rapport aussi avec l’écriture propre de la photographie argentique: grains et accidents, flous de bougé ou de mise-au-point, défauts ou excès de lumière, où se lira la retranscription d’une sorte d’humeur collective, partagée, sensible, puisque les participants se sont prêtés de bon cœur au mélange à nouveaux frais de leurs images.

C’est une sélection des vues capturées au gré de ces balades et de ces rencontres, de ces recherches, qui est proposée ici lors de la Biennale, résultat d’un stage éphémère qui en préfigure un autre, plus régulier et étalé sur toute l’année, sous la houlette du même Léon Seleck, à partir de la rentrée prochaine.